Par téléportation je pénétrai dans les appartements du roi, sans même y avoir été convié. C'est alors que je trouvais le monarque dans sa baignoire privée, la tête enfouit sous l'eau chaude bienfaitrice.
N'ayant pas fait attention à ma présence je toussotai. Immédiatement Käjden émergea, secouant ses belles boucles brunes pour en faire écouler l'eau.
-Qui vient me déranger ?, demanda-t-il en colère, s'attendant à trouver une servante ou un page qui venait encore lui demander des conseils parce qu'un paysan aurait été volé, ou parce que qu'un terrain été mal délimité. Mais me voyant, les bras croisés sur la poitrine, le regard dur, son masque de fureur tomba net.
-Elidjä ?
Soudain un sentiment un peu honteux l'envahi. Premièrement parce qu'il était tout sauf respectueux envers son personnel et secondement parce que je le fixait dans son plus simple appareil.
Je continuai de le regarder sur un ton de reproche.
-Oh, ça va ! Je suis simplement fatigué. J'ai bien le droit à un moment de détente. Et puis mon "qui vient me déranger ?" ne t'était pas destiné, alors arrête de me regarder comme ça.
-Parce que c'est vous, Ô votre altesse, qui allez, maintenant, me dicter ma conduite ?, lui répondis je, ne cessant le feu de mon regard.
Il soupira.
-Bon, qu'est ce que tu veux à la fin ? Je suis le roi après tout, je fais ce que bon me semble.
-Si ce sont cela vos paroles, vous ne méritez, alors, pas votre titre.
Il fit la moue, sa petite moue bien à lui qui faisait fondre toute les femme, mais pas moi. J'arquai un sourcil, tout en restant aussi impénétrable.
Je lui tendis une serviette, impassible.
-T'es peut-être bi-centenaire, et tu m'as peut-être vu grandir, mais ce n'est pas une raison pour me mâter.
Malgré moi, un petit rire étouffé m'échappa et j'allais me poster au balcon.
-Je t'écoute, me fit-il tout en sautillant sur place pour se sécher.
-Cylan, Kean, Mélodie, Ëlaelle, Iah-El et Namiko on disparu.
C'est alors que j'entendis un bruit sourd dans mon dos.
Je souris à nouveau.
-Satanée serviette fulmina le roi.
-Ne vous en prenez qu'à vous même sir.
-Ooooh, arrête de me faire la moral. Qu'est ce que tu viens de dire ? Franchement tu ne pourrais pas avoir un peu plus de doigté ?
-Vous avez très bien entendu. Je voulais, vous en informer. Mais puisque vous êtes le roi et que vous faites comme bon vous semble, mes conseils seront de toutes manière vains, donc je vous laisse avec vous même.
Et sur ces dernière paroles ne le laissant pas protester, je disparu.